Le Cercle

Prix des Bibliothèques et des Médiathèques de Grand Cognac 2013

Un coup de fil surgi du passé, un e-mail énigmatique, qui signe peut-être le retour du plus retors des serial-killers, précipitent le commandant Martin Servaz dans une enquête dangereuse, la plus personnelle de sa vie.

Un professeur de civilisation antique assassiné, un éleveur de chiens dévoré par ses animaux… Pourquoi la mort s’acharne-t-elle sur Marsac, petite ville universitaire du Sud-Ouest, et son cercle d’étudiants réunissant l’élite de la région ?

Confronté à un univers terrifiant de perversité, Servaz va rouvrir d’anciennes et terribles blessures et faire l’apprentissage de la peur, pour lui-même comme pour les siens.

Après le succès de Glacé, déjà traduit dans de nombreux pays, Bernard Minier, le maître des atmosphères sombres et oppressantes, nous entraîne dans une nouvelle intrigue à couper le souffle, qui renouvelle les lois du genre.

La presse en parle

« Roman dense, bien documenté sur le plan des pratiques policières, Le Cercle confirme le talent de Bernard Minier pour créer des personnages forts et des dialogues qui sonnent vrai. Ainsi qu’une atmosphère sombre et oppressante qui contamine vite le lecteur. Le propre d’un polar réussi. »
Le Parisien

« On avait adoré Glacé, son premier roman, et il était légitime de se demander s’il tiendrait le rythme pour le suivant. Pari gagné pour Bernard Minier… »
Elle

« Bernard Minier persiste et signe. Après l’éclatant succès de son premier roman, Glacé, sorti l’an passé […] le voilà qui confirme son talent avec […] Le Cercle. »
Le Figaro Littéraire

« L’auteur mène son suspense de main de maître et on ralentit sa lecture pour que le livre ne se termine pas. »
Version Femina

« Bernard Minier est l’auteur de deux polars qui se déroulent en Midi-Pyrénées, Glacé et Le Cercle. Efficaces et haletants. »
Toulouse Mag

« Bernard Minier est l’une des vois les plus fortes du nouveau polar français. »
El Mundo

« Ce roman est l’affirmation d’un auteur singulier qui maîtrise son sujet. »
La Vanguardia

« J’ai écrit une critique, deux ans auparavant, sur le premier roman policier de Minier, Glacé, qui était vraiment exceptionnel. Celui-ci, son second roman, est du même acabit. »
Daily Mail

« Le second roman de Bernard Minier, Le Cercle, confirme sa place sur le devant de la scène du nouveau polar français… un roman fascinant. »
The Times

« Un thriller atmosphérique brillant par l’un des meilleurs auteur de best-sellers français. »
Sunday Times, “Crime Club”

« Ces dernières années, la France a engendré quelques-uns des auteurs de polars les plus remarquables et originaux. Parmi les meilleurs, Bernard Minier qui vient juste de publier son second roman tout aussi bon que son sensationnel premier roman Glacé. »
The Sunday Times l’a choisi dans sa sélection de Crime Book of the Month

« Le deuxième thriller psychologique du français Bernard Minier (mettant en scène le commandant Martin Servaz) en fait un véritable maître de l’angoisse. […] L’intrigue, construite à la manière des poupées russes, est parfaitement exécutée et aboutit à un final qui vous prend aux tripes. » Publishers Weekly

Interview de l'auteur

Que vous a apporté l’aventure éditoriale de Glacé, votre premier roman ?

Tellement de choses en si peu de temps que c’est presque inracontable. En vrac et pour faire court, un public d’emblée, là, tout de suite, qui m’a fait ce cadeau de prêter attention à mon travail, non seulement en France mais à l’étranger, des voyages à la rencontre de ce public aux quatre coins du pays mais aussi en Espagne, en Argentine et très bientôt en Allemagne, en Pologne (pour tout vous dire, j’ai déjà passé plus de temps dans les avions et vu plus d’hôtels ces derniers mois qu’au cours des 50 années précédentes). La rencontre avec d’autres auteurs, le miracle de voir ma passion changée en métier, l’envie – énorme, totale – de poursuivre cette aventure le plus longtemps possible. 

Les Pyrénées occupaient une place importante dans Glacé. Dans Le Cercle, le Sud-Ouest est partie prenante de l’histoire : les décors semblent très importants dans vos intrigues. D’où vous vient ce goût du territoire ?

Je n’ai pas de réponse. Je peux seulement dire qu’il est là, en effet, ce goût. En y réfléchissant, je crois que c’est dû à deux facteurs. Le premier : en tant que lecteur, j’ai toujours adoré les romans qui commencent par une carte, comme celle, mythique, du Seigneur des Anneaux. J’ai toujours aimé les livres où les détails géographiques, physiques ont leur importance. Peut-être cela me vient-il de la lecture de Jules Verne, de Jack London ou de L’Île au Trésor quand j’étais gamin. Ce Sud-Ouest, c’est un Sud-Ouest à la fois très réel et complètement imaginaire, presque aussi imaginaire que la merveilleuse Terre du Milieu de Tolkien. La ville de Marsac, par exemple, n’existe pas : il n’y a pas de « Cambridge du Sud-Ouest » ! Mais, bien sûr, quelques souvenirs de ma (brève) vie estudiantine sont remontés à la surface. Le deuxième facteur : j’ai grandi dans le Sud-Ouest, et même dans la partie méridionale de celui-ci ; enfant, j’ai développé, comme tous mes camarades, un sens aigu de la géographie parce qu’elle était là, directement sous nos yeux : au sud, il y avait la barrière infranchissable des Pyrénées et au nord des lieues et des lieues de collines vers lesquelles nous nous élancions à bicyclette. On savait que si on roulait pendant des jours vers l’Ouest, on finirait par être arrêtés par l’Atlantique, et de la même façon par la Méditerranée à l’est. C’était un territoire parfaitement défini. Le nôtre. En dehors duquel rien n’existait pour nous.

Vous attachez un soin tout particulier à vos scènes inaugurales, en quoi celle-ci illustre-t-elle ce roman ?

C’est un peu comme le sportif qui s’échauffe et qui se concentre avant de s’élancer. J’écris de manière linéaire, une scène après l’autre. Cette scène inaugurale – ou plutôt ces scènes, car on peut considérer comme telles les premiers chapitres –, en dehors de son importance primordiale parce qu’elle va permettre au lecteur d’entrer dans le livre, c’est aussi pour moi l’impulsion initiale, le premier élan, le premier moteur. Si elle est réussie, si elle fonctionne, si elle happe immédiatement le lecteur que je suis aussi, elle va me fournir une énergie considérable pour la suite. Je ne sais pas si celle-ci illustre ce roman plus que celles qui suivent, ce que je sais c’est qu’elle donne le ton, elle dit : « il sera question de ténèbres, il sera question de peur, il sera question de folie et ne comptez pas sur moi pour vous ménager ».

Pouvez-vous nous raconter comment est né ce livre ?

Je ne sais pas pourquoi, j’avais depuis longtemps en tête de situer une intrigue dans le milieu universitaire, le microcosme des professeurs et des élèves (ici il s’agit d’une khâgne, d’une classe préparatoire littéraire dans un lycée prestigieux). C’était ça l’idée de départ. Je crois que cela me donnait l’opportunité de parler indirectement de littérature et de livres, ce qui est toujours jubilatoire pour un auteur, mais aussi de la transmission du savoir. Je suis un autodidacte, mes études ont été rien moins que brillantes, j’ai acquis un savoir livresque parce que j’avais faim. J’ai toujours admiré ceux qui ont une véritable érudition, un savoir solidement charpenté et structuré. Et puis, sans doute, il y a eu dans ce choix le souvenir de mon père, René Minier, disparu en 2001, qui fut professeur pendant plus de trente ans, mais aussi Meilleur Ouvrier de France, Grand Prix humanitaire de France, combattant de la Seconde Guerre mondiale, qui a reçu les Palmes académiques… Il s’était dévoué à ce métier.

On retrouve dans Le Cercle une peinture de la société contemporaine. Est-ce une orientation du thriller que vous choisissez délibérément ?

Absolument. Un roman qui ne parlerait pas en même temps de la société dans laquelle on vit, de ce qu’elle devient, de ses mutations et des périls qui la menacent, ne m’intéresse pas. Cela se traduit de plusieurs façons : le travail de la police ou de la justice par exemple. J’admire la précision des romans de Michael Connelly en la matière, et d’autres auteurs anglo-saxons. J’ai essayé de m’en approcher un peu, je me suis renseigné, j’ai été à la rencontre des véritables policiers de la Crim, j’ai étudié leurs méthodes. Là encore, en tant que lecteur, si je ne sens ce petit frisson de réalité courir sous la peau d’un thriller, s’il s’écarte par trop du possible, si au détour d’une page il ne se pose pas quelque question fondamentale sur l’état de nos sociétés, s’il ne se nourrit pas du réel, quels que soient le talent et l’imagination de l’auteur par ailleurs, j’ai du mal. Il me faut sentir ce parfum de réel ; c’est quelque chose que le thriller nordique, entre autres, a apporté superbement : être en prise directe sur son temps, sur la société ici et maintenant.

Vous renouez avec Servaz et Espérandieu dont vous dîtes qu’ils incarnent les deux versants de votre personnalité ; les avez-vous fait évoluer dans ce volume ?

Il se focalise davantage sur Servaz. C’était inévitable dans la mesure où le passé de Servaz, sa vie privée vont être étroitement mêlés à l’histoire. Il fallait donc lui faire une grande place. Dès Glacé, j’ai senti une affection particulière pour ce personnage qui est sans arrêt à la croisée des chemins, à un âge critique, qui se pose beaucoup de questions sur lui-même et sur sa vie, qui refuse les évolutions négatives de la société mais qui ne peut faire autrement que de les affronter à cause de son métier. Et j’ai éprouvé le besoin d’en dire plus. C’est chose faite. Bien des aspects insoupçonnés de la personnalité de Servaz vont être révélés au grand jour dans Le Cercle. Il va rencontrer quelqu’un, il va renouer avec son passé, il est aussi beaucoup question de Margot, sa fille, et nous allons découvrir à quel point le lien entre eux est fort. Indépendamment de cela, il évolue, oui, je crois. Il ne sortira pas indemne de cette terrible plongée dans son passé qui le mènera au bord du gouffre, mais il en sortira sans nul doute changé. Je voulais que cet aspect-là des choses sente sinon le vécu du moins ait un poids de réel, une authenticité. Qu’il parle de la perte de l’innocence, des désillusions et des reniements, de la mémoire, du deuil, de l’oubli, du pardon, sans pathos mais avec sincérité et émotion. A part ça, c’est toujours le même travailleur obsessionnel, s’acharnant à questionner les apparences, revenant à la charge encore et encore jusqu’à épuisement, un vrai pitbull. C’est aussi quelqu’un – et c’est ce qui le rend intéressant à mon sens – qui ne voit pas la vie, le monde comme un flic (mais c’est le cas pour beaucoup de flics – et c’est le rôle du romancier, justement, de montrer la complexité du monde et des êtres, de ne pas s’en tenir aux caricatures). Il a rêvé d’être écrivain dans sa jeunesse, il voit le monde comme un humaniste, un philosophe, un exégète.

Le prochain se situera-t-il toujours dans le Sud-Ouest ?

C’est la question que je me pose. J’ai envie de faire voyager un peu Servaz, de le dépayser, de lui faire rencontrer des gens, des usages et des paysages nouveaux pour lui. Mais j’en suis encore au stade de la réflexion. Un roman de cette taille, c’est à chaque fois un investissement personnel important, une aventure et un combat. Ce sont des décisions qui ne se prennent pas à la légère. Même si c’est aussi un jeu. Et je m’amuse bien, oh ça oui…

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